La Piémontaise
Existant en plusieurs versions, tant
en France qu'en Suisse, ce chant trouve certainement son origine dans une
expédition du Piémont du début du XIXème siècle.
O que je suis donc à mon aise
Quand j'ai ma mie auprès de moi
De temps en temps je la regarde
Et je lui dis embrasse-moi. (2 derniers en bis)
Comment veux-tu que je t'embrasse
Quand on me dit du mal de toi
On dit que tu vas à la guerre
Dans le Piémont pour servir le Roi
Ceux qui t'ont dit ça ma belle
T'avons bien dit la vérité
Mon cheval est dans l'écurie
Sellé, bridé, prêt à monter.
Quand tu seras dans ces grandes guerres
Tu ne penseras plus à moi
Tu verras l'une, tu verras l'autre
Qui sont cent fois plus belles que moi.
O j'y ferai faire une image
A la ressemblance de toi
La porterai sur mon bras gauche
Cent fois par jour l'embrasserai.
Mais que diront tes camarades
De t'y voir embrasser c'portrait
Je leur dirai : c'est ma maîtresse
Ma bien-aimée du temps passé
Je l'ai aimée, je l'aime encore
Je l'aimerai tant qu'je vivrai
Je l'aimerai quand je serai mort.
Si c'est donné aux trépassés.
Alors, j'ai tant versé de larmes
Que trois moulins en ont tourné.
Petits ruisseaux, grandes rivières
Pendant trois jours ont débordé.